Diodes, Mission Juice (LERMA)

Laboratoire d’Etudes du Rayonnement et de la Matière en Astrophysique et Atmosphères


Le LERMA (Laboratoire d’Etudes du Rayonnement et de la Matière en Astrophysique et Atmosphères), un laboratoire se trouvant à l’Observatoire de Paris, participe à un projet spatial d’envergure (mission Juice). Pour la mise au point d’un nouvel appareil de mesure relié à ce projet, le laboratoire français a proposé un stage de quelques mois à des étudiants de l’UPMC pour se lancer dans une série de tests sur les diodes, partie importante de ce nouvel appareil.

Le choix de la diode Schottky n’est pas laissé au hasard, ce choix est l’objet d’une mûre réflexion. La diode Schottky répond mieux aux besoins du laboratoire car elle permet une meilleure précision grâce aux matériaux qui la composent. En effet, elle est composée de matériaux conducteurs permettant ainsi aux électrons de circuler plus rapidement, mais aussi de s’arrêter plus rapidement, ce qui permet un contrôle optimal. Une fois la diode choisie, il a fallu lui faire passer des tests pour vérifier son fonctionnement. Cette phase a été compliquée puisqu’il a fallu étudier les conditions limites des diodes (température maximum ou minimum, courant ou tension maximum où l’utilisation de la diode est possible) sans les abîmer.

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Le numérique a donc été le meilleur moyen d’effectuer cela. Ainsi, Matlab a été un élément clé de cette étude. Avec ce logiciel, il a été possible de réaliser des courbes caractéristiques des diodes : les courbes courant-tension. A partir du contenu de ces courbes, il a été possible d’obtenir des paramètres très pertinents à l’aide de la méthode des moindres carrés. Matlab n’est pas le seul outil numérique qui a été utilisé, Labview a aussi eu une part importante dans la phase de test puisqu’il permet de visualiser les courbes construites sur Matlab.

Le mois dernier, le LERMA a réussi la revue sur le design de l’appareil après un échec l’an dernier à cause de sa masse trop importante. Le laboratoire est sur une bonne lancée pour la construction de leur instrument, nommé SWI (onde sub-millimétrique), dont le lancement est prévu pour 2022.

Pour les étudiants, la participation à ce projet est une occasion d’acquérir de l’expérience dans le monde professionnel, ainsi que de perfectionner leurs connaissances sur les différents logiciels employés et sur les appareils utilisés lors des mesures.